Inauguration du tableau de ND du Rosaire - retour en photos

Un tableau « miraculé » de ND du Rosaire

Une vieille toile poussiéreuse et très dégradée …

C’est l’histoire d’un tableau retrouvé en 2015, tout à fait par hasard et en piteux état, lors de l’inventaire des objets liturgiques demandé par Mgr Ulrich, évêque de Tarentaise.

Dans le clocher de l’église de Saint-Bon Tarentaise, deux paroissiennes trouvent un grand morceau de toile chiffonné et poussiéreux, qu’elles pensent devoir mettre à la poubelle. Mais en tentant de le déplier, elles découvrent qu’il s’agit d’une ancienne toile peinte.

… qui se révèle être une œuvre du XVIIe et de belle qualité

Une habitante qualifiée en objets d’art confirme qu’elle mérite d’être expertisée. En accord avec le Curé Jacques Plassiard, elle l’apporte à deux spécialistes parisiens de peinture ancienne. Ceux-ci la datent de l’époque de la construction de l’église : fin XVIIe ou début XVIIIe siècle. Toujours sans déplier la toile, l’un d’eux identifie une représentation de Notre Dame du Rosaire, et l’attribue à l’Ecole de Saint-Jean de Maurienne, héritage de très bons artistes savoyards influencés par l’art baroque turinois, les frères Dufour, originaires de Maurienne.

Un sauvetage très professionnel

Le Maire Philippe Mugnier donne son accord pour financer la restauration du tableau.

La toile est confiée à une restauratrice parisienne très qualifiée, Catherine Polnecq, qui va retendre la toile sur un châssis neuf, refixer les écailles encore présentes, décrasser et consolider la couche picturale, alléger le vernis oxydé, … On peut enfin la découvrir entièrement, avec ses 142 cm de hauteur et 119 cm de largeur, et admirer sa belle facture.

David Dereani, conseiller municipal délégué à la culture et au patrimoine, confie ensuite la toile à une restauratrice savoyarde, Isabelle Rosaz, qui a collaboré avec la Commission diocésaine d’arts sacrés, et restauré de nombreuses peintures de nos églises et chapelles. Elle complète les manques du tableau et lui redonne sa fraicheur d’origine. Il ne reste qu’à l’encadrer et la fixer au mur de l’église à l’endroit choisi par le Père Plassiard !

Le 10 août dernier, c’est l’inauguration solennelle par notre Curé Michel Euler et le Maire Jean-Yves Pachod !

Pourquoi « Notre Dame du Rosaire » ?

C’est sous ce nom que la Vierge Marie s’est présentée à Saint Dominique en 1208 en lui tendant un chapelet. Dans les représentations de Notre Dame du Rosaire, Marie et l’enfant Jésus offrent des chapelets à Saint Dominique et à un autre saint, ici Catherine de Sienne.

Née à Sienne en Toscane en 1347 et morte à 33 ans, Catherine de Sienne a exercé une grande influence sur l’Église catholique et a été canonisée en 1461. Elle a beaucoup contribué à la décision du pape Grégoire XI de quitter Avignon pour Rome, et effectué ensuite pour lui de nombreuses missions, chose rare à cette époque pour une simple nonne. Elle eut une grande influence sur l’Eglise catholique, et fut avec Thérèse d’Avila la première femme déclarée ‘Docteur de l’Église’ en 1970 par Paul VI.

23 juin 2024, mis à jour le 10 octobre 2024