« Existe-t-il en fait un chemin direct, quelque part ? Le seul chemin direct, c’est le rêve, et il ne mène que là où l’on se perd. »
Franz Kafka (1883-1924)
Voie vers l’inconnu ou raccourci menant plus vite à bon port, le chemin de traverse permet découvertes, rencontres, prise de risques… Pour se perdre, comme le suggère Franz Kafka dont nous fêtons cette année le centenaire de la mort ? Peut-être… Mais sans doute pour mieux se retrouver. Ce pas de côté, c’est celui que nous ferons cet été au Festival de Tarentaise, en questionnant la musique baroque et en la mettant à l’épreuve d’autres esthétiques. Quels pouvaient être les sons du quotidien aux XVIIe et XVIIIe siècles ? Quelles musiques entendait-on ailleurs qu’à la cour ? Comment la rue se faisait-elle l’écho de la musique créée sur la scène ? Quelle résonance la musique baroque a-t-elle dans la création musicale d’aujourd’hui ? Sachant que les partitions cachent une production plus vaste dont les traces sont perdues, le Festival de Tarentaise tentera de répondre à ces questions cet été, avec sensibilité et curiosité, en ouvrant ces musiques baroques à d’autres chemins, plus anciens, traditionnels ou contemporains. Avec un seul mot d’ordre : chercher le neuf dans l’ancien.
Jean-Luc Hyvoz, directeur artistique, et toute l’équipe du festival